Réveil 7h30 cette fois pour un départ à 8h vers les lagunes de l'Altiplano. On se dirige vers la Cordillère de plus en plus magnifique à mesure qu'on se rapproche, qui à cet endroit sert de frontière entre le Chile, la Bolivie et l'Argentine. On part vers le sud, vers l'énorme Salar de Atacama.
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Carte touristique de la région de San Pedro
Premier passage à Toconao, petit village que l'on visitera au retour. De là, entrée au Salar de Atacama, gigantesque étendue de blocs de sel de 90km de long sur 50 de large. Certains de ces lacs de sel ont une profondeur de 40 mètres et il faut environ 10 000 ans pour que se forme une croûte d'un centimètre... On se promène le long d'un chemin bordé de ces blocs de sel et on passe tout près de la lagune Chiaxa d'où l'on aperçoit les flamands roses. Le Salar fait partie de la Réserve Nationale des Flamencos (composé de 7 zones discontinues) mais cette lagune est le seul endroit d'où on les voit vraiment (j'en avais vu la veille au retour du Tatio, mais il ne fait pas partie du domaine de la réserve.) On peut voir à Chiaxa 3 types de flamands roses : andin (avec le bout des ailes et les pattes noires), chilien (un peu plus petit, principalement rose y compris les ailes et les articulations) et enfin, le flamenco de James, le plus petit (90 cm) et sans couleur particulière sur les ailes. J'ai surtout vu des chiliens dans la lagune, y compris en survol. J'ai raté la photo d'un trio de flamands en survol mais celle ci-dessous n'est pas trop mal... On a aussi vu quelques autres oiseaux et autre faune...
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Salar de l'Atacama: Étendue de monceaux de sel sur fond de volcan Lascar (encore fumant...) et de flamands roses
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Petit piout piout (playero de Baird, bécasseau de Baird en français) et survol de flamand rose...
Pour revenir à la première photo plus haut, le volcan dominant le Salar est le Lascar, le volcan le plus actif d'Amérique du Sud. On le voit sur la photo, crachant ses fumerolles et éruptant de plus en plus régulièrement. La dernière éruption remonte à avril dernier (2006) et la plus imposante à 1995 où il a craché ses poussières pendant plus de 36h, se faisant ressentir jusqu'au Brésil...
Après cette étape au Salar, on est allé vers le clou de la journée : les lagunes altiplaniques. Au nombre de deux et aux noms des 2 volcans dominantes (Miscanti à 5 600 m et Miñiques à 5 900 m), la première lagune est la plus grande mais la moins profonde (50 m environ) ce qui fait qu'elle gèle en hiver (je rappelle qu'on est une nouvelle fois à 4 300 m d'altitude environ !) Lagunes aux couleurs bleues magnifiques, volcans pas en rade non plus avec plusieurs rouges, verts, marrons et jaunes... Là encore, rappel cruel que rien ne remplace la technologie de l'oeil !
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Volcan Miscanti au loin |
Au pied du volcan Miñiques |
Approche des lagunes... oui, j'y étais !
Lagune de Miscanti
Lagune de Miñiques
Après les lagunes, direction Socaire pour le déjeuner (en groupe !) à la Cocineria Santa Barbara. Au menu, entrée de pommes de terres, havas (fèves, gros haricots secs de couleur verte, sans trop de goût) et thon. Ensuite, grosse cuisse de poulet rôti accompagné de riz préparé avec des carottes, maïs et morceaux de saucisse. En dessert, pastèque juteuse à souhait. Je n'avais pas mangé autant depuis longtemps ! Quelques minutes pour visiter l'ancienne église, construite en 1780 au milieu du village de l'époque. Le déplacement de la population vers le nord (en direction de San Pedro) a poussé à la création il y a 11 ans d'une nouvelle église ! Particularité de presque toutes les églises atacamènes : le clocher (représentant le masculin) est séparé du corps de l'église (représentant le féminin...)
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Église de Socaire
Retour vers San Pedro, avec arrêt rapide au Valle de Jerre sur la commune de Tocanao, où un micro-climat donne à cette vallée coincée entre 2 collines volcaniques la possibilité de faire pousser des arbres fruitiers. Un petit cours d'eau invariable (même débit été comme hiver) alimente cet oasis fruitier, connu des gens des environs. À notre passage, un petit bassin était rempli de jeunes baigneurs, les mères se faisant dorer au soleil, pendant que les pères préparaient le BBQ ! Passage éclair ensuite sur la "grand-place" de Tocanao avec son église et son clocher séparé en pierre blanche volcanique (lichitinita, spécialité des environs.) À 17h, la température était encore proche des 40°C, en faisant ma journée à San Pedro la plus chaude à ce jour...
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Merveille climatique du Valle de Jerre
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Détail de pétroglyphe sur les roches surplombant le Valle
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Place fleurie autour du campanile de l'église de Tocanao
De retour, je passe voir Pancho dans son studio, me faisant au passage engueulée de ne pas être allée les rejoindre la veille pour pizza et bière, mais je lui explique franco que si ça ne me dérangeait pas une soirée "entre mecs" avec des copains, tant au Canada qu'en France, j'en avais été moins sûre avec des amis de Pancho que je ne connaissais lui-même qu'à peine !!! Je savais que Cototo devait se coucher tôt (il faisait encore le Tatio ce matin avec réveil à 3h30) et donc ça ne m'avait pas trop dit. Il m'invite par contre ce soir à manger avec lui et Cototo, et là je m'avoue vaincue... On est retourné au resto Casona (où travaillent les enfants de Cototo) pour un pisco sour "de cortesia" en apéritif servis par Paz (la fille de Cototo !) et puis de bonnes petites fettucine. Quelques petits verres de blanc plus tard, on rentre tranquillement par les rues calmes de San Pedro...
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