Bains de Puritama - Retour sur Santiago


Réveil 8h30, p'tit dèj (banane !) et en avant dans la jeep de Cototo vers los Baños de Puritama, rivière d'eau chaude. En fait, Puritama est devenue tellement touristique qu'il faut débourser son héritage de famille pour se tremper 2 secondes les doigts de pied. Cototo nous emmène alors à "Puripobre" (le Puritama des pauvres !!) L'est y est juste un peu moins chaude, je dirais environ 28°C, mais au moins c'est gratuit et surtout, on est TOUT SEUL !!! J'ai dû rester dans l'eau une heure (Cototo un peu moins) puis petit séchage au soleil, parlotte et retour vers midi à San Pedro.

Les bains de Puritama, ou plus précisément dans notre cas, de Puripobre !

De retour à San Pedro, on est passé au café La Raizes de son amie Cecilia, petit café très sympathique. Cecilia nous prépare deux cafésitos et on papote également avec Karen. Quelle femme intéressante ! Impossible de dire son âge avec certitude mais sans doute 35-40 ans. Elle est l'une des premières femmes à San Pedro à être sortie du "placard", à avoir avoué son homosexualité. Maintenant encore, les carabinieros l'emmerdent régulièrement, pour quelque raison qu'ils puissent trouver, mais en réalité tout simplement parce qu'elle est gay. De formation d'orthodontiste à l'origine, elle s'est ensuite tournée vers le massage kinési, apprenant de diverses façons, à divers endroits et créant sa propre marque. Elle est ce que j'appellerais mystique, puisant son énergie réparatrice dans la terre, méditant, etc. Sa réputation s'est ainsi propagée de bouche à oreille au point qu'elle est maintenant la masseuse "officieuse" de San Pedro. Elle officie dans l'hôtel 3 * de San Pedro et il paraît qu'elle est appelée par les VIP de passage (PDG, princes, présidents, ...) Elle a aussi eu la chance de croiser la route de professeurs qui lui ont tous appris quelque chose. Si mon espagnol ne m'a pas fait défaut, j'ai aussi cru comprendre que Madonna elle-même était venue passer quelques jours à San Pedro, avait fini par rester 2 semaines et lui avait enseigné beaucoup de choses. Karen m'a raconté tout cela avec tellement de simplicité et sans fierté que je l'ai crue naturellement. Pour Madonna, je suis sûre que l'orientation sexuelle de Karen a dû être un plus, connaissant sa réputation bi et Karen étant plus qu'attirante... De père atacamène et de mère espagnol, elle fait ainsi partie de cette nouvelle génération de métisses dans la région. Elle possède aussi des chevaux dont elle s'occupe particulièrement. Elle a ainsi aussi une carrière de "médecin d'équidés", les locaux l'appelant parfois avant le véto ! Elle a aussi passé pas mal de temps en Espagne dans un centre de "récupération" d'équidés en mauvais état (chevaux, ânes, ...) Une rencontre très intéressante à laquelle j'ai dû mettre fin, l'heure de mon bus approchant. Cototo m'a finalement déposée au bus, en préparation de mon voyage pour Calama...

Arrivée à Calama, je tente de retrouver le même minibus de transfert collectif que j'avais pris à mon arrivée à l'aéroport dimanche dernier. Les gens du terminal de bus me disent qu'il ne passe en général pas par là, déposant uniquement des gens en provenance de l'aéroport, et les taxis d'ajouter qu'ils sont le seul moyen de transport du centre de Calama à l'aéroport. N'ayant pas envie de claquer le prix fort (étant têtue en d'autres termes) je tente d'abord de voir si d'autres personnes vont à l'aéroport pour partager un taxi. Je vous un couple âgé se diriger vers un taxi, leur demande s'ils veulent bien que j'aille avec eux. Eux me disent oui tout de suite, "bien entendu" mais le salaup de taxi (pardon, papa !) me dit "non, non, je ne prends qu'eux." En gros, "va te faire foutre, débrouille-toi !" J'étais tellement sur le c-l, je n'ai rien pu répondre sur le coup... Un autre taxi me propose une réduction (riquiqui) mais moi, têtue, décide de marcher vers l'aéroport, dans l'espoir de voir le mini-bus, en chemin de retour vers son lieu de charge. Ayant du temps devant moi (presque 2h), je me dit "au pire, à 17h30, j'abandonne et "claim defeat"...

Et ben, v'là-t-y pas qu'après à peine 10 min de marche le long de l'artère principale en direction de l'aéroport, je crois reconnaître le van de transfert. Je m'approche, reconnaît le type qui m'avait déposée le dimanche précédent, lui demande tout de go s'il retourne à l'aéroport et veut bien me prendre ! Tout gentil, il me dit "pas de problème" mais il doit d'abord aller chercher un client à Chuquicamata (la plus grande mine de cuivre au monde) Il m'assure qu'on sera à l'aéroport à 17h30 (mon vol est à 18h15, petit aéroport donc ok) et hop, on est parti. J'en profite pour avoir une petite visite guidée de Calama et de la ville minière. Un programme de relogement des mineurs est en cours du fait d'un énorme problème environnemental : le soir, du fait du changement de gradient de température entre terre et mer, le vent change de direction et emporte vers la ville minière toutes les fumées, poussières, etc. étant régurgitée par la mine. Ils ont donc commencé il y a 3 ans un programme de construction de nouveaux logements dans la ville voisine de Calama mais beaucoup de travailleurs de la mine vivent encore à Chuquicamata avec les problèmes médicaux qu'on imagine... On arrive un peu en avance chez le client, qui appelle peu de temps après pour annoncer qu'il est un peu en retard, le chauffeur indique qu'il doit me déposer et qu'il doit aussi prendre un autre client au passage à Calama. En attendant, on papote. Le client arrive peu après, se presse comme un pauvre diable pour faire sa valise et s'assoie éreinté (mais heureux : il part en vacances pour un mois dans le sud du Chili, la région des lacs, le salaup !) dans le van. C'est parti pour l'aéroport avec passage rapide au Mall de Calama (centre commercial) pour récupérer le deuxième client. Arrivée à 17h25 tapantes à l'aéroport ! Si vous avez jamais besoin de transport, pensez à appeler Juvenal Rodriguez à Calama, 981-620-91 ou 954-721-27...

Entrée de la mine de Chuquicamata

Une fois à l'aéroport, 2 minutes d'attente au comptoir, enregistrement en 1 minute, passage sécurité 1 min, attente en salle (unique !) d'embarquement 5 min max, contrôle du ticket 2 min debout, traversée du tarmac au soleil caressant de fin de journée 1 min, montée dans l'avion par la porte arrière et mon siège tout de suite là, sur la dernière rangée : priceless !!! J'adore les petits aéroports ! Normalement, je suis plutôt "couloir" mais là, pour les 2h de vol jusqu'à Santiago (à comparer avec 22h en bus, je rappelle !) je prends le hublot pour faire quelques petites photos...

Depuis l'avion : mines et autres formations

Arrivée à l'heure (20h), récupération rapide de mon sac, hop dans le bus de transfert (Centropuerto, $1,200, BIEN VÉRIFIER LA MONNAIE, il me manquait bien bizarrement 100 pesos [c'est rien mais c'est pour le principe] et ne pas s'attendre à ce que le chauffeur vous indique votre arrêt !!!) J'arrive tranquille chez la Tia Nelly, me fait sauter dessus par Franco, le fils de Scheila (la petite fille de Tia Nelly) qui m'appelle "tia, tia" ! Ça fait chaud au coeur. Sont aussi là les deux autres petites-petites-filles de la Tia, Myarna et ? Petit bout de pain, thé, douche (aaahhhh...) puis Mulan à la télé en espagnol, avec Myarna...


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