3h30 du matin... beuuuahhh ! C'est que El Tatio, c'est pas tout près ! Il faut compter 2 à 2h30 de voyage (voir le plan ci-dessous) et le meilleur moment pour admirer les geysers, c'est entre 6h30 et 8h30... Un mini-bus passe prendre chacun à son hôtel. Cototo passe me prendre vers 4h10 et j'ai droit à une place devant. À côté de moi monte un autre français, Ugo, originaire de Grenoble mais qui vit à présent en Argentine à Salta en tant qu'organisateur de voyages principalement pour français ! Il faut donc 2h30 pour faire 90 km par nuit noire, sur une route trop mauvaise, cabossée, avé' des trous, où parfois tu traverses même des rivières à guet. Et puis de temps en temps, le chauffeur part carrément en hors piste, à travers la pampa, la "route" nouvellement créée étant soi-disant meilleure !! Bonjour les côtes... Bref après quelques heures difficiles pour le dos, on arrive au soleil tout juste levant au champ de geysers.

Carte touristique de la région de San Pedro

Mes amis, quel plaisir des yeux, les fumerolles de vapeur sulphurique qui s'élèvent depuis des craquèlements dans le sol, des trous plus ou moins grands où bouillonne de l'eau à 85°C (!!) et puis soudainement, un trou se met à bouillonner terriblement, lançant jets d'eau et de vapeur tourbillonnante à parfois plus de 10m de hauteur ! Ah oui ! Au Tatio, on est à 4300 m d'altitude, j'avais oublié de préciser, et c'est magnifique ! Il y a toujours un touriste ou deux qui ne s'acclimate pas à l'altitude et ils appellent ça la "chilinite" !!! Un des remèdes imparables, c'est la feuille de coca, à mâcher ou à boire en infusion, et Cototo en avait apporter ce matin (agréable à boire, quel que soit son état...) Un autre mal régulier du touriste à El Tatio (autre l'odeur de souffre qui finit par être insupportable) c'est la possible brûlure et/ou chute dans un des puits. Chaque année, un touriste peu attentif se fait brûler au troisième degré par négligence...

J'ai pas l'air fin, ça c'est sûr ! C'est que ça "geysèrise" à fond derrière moi !!

Après le pestacle des geysers, qui se calme vers 8h-8h30, on se dirige vers un bain bouillonnant beaucoup plus grand, où l'on peut se baigner. Mais mis à part les points d'où sort l'eau à environ 35-40°C, le reste du bain se refroidit assez rapidement (l'air extérieur étant tout juste dans les températures positives : oui, il pèle !) mais c'est quand même bien agréable, mes amis !

Petite pause relaxation dans les bains près des geysers...

De là, on prend le chemin du charmant petit village de Machuca, avec au passage vicuñas (llamas sauvages) et flamencos (flamands roses.) Le village de Machuca a peu à offrir, mis à part une jolie petite église (petite étant le maître mot !), quelques panneaux solaires (déformation professionnelle !) et surtout des brochettes de viande de llama cuites au BBQ par les locaux et sur lesquelles se ruent en masse les 3 mini-bus de touristes à 10h30 du matin ! Pas la Carine bien évidemment, toujours au régime banane et pain...

Viguñas à profusion... (Llamas sauvages)

Euh... ça, c'est... euh... me rappelle plus... Il paraîtrait que c'est un émeu mais je ne suis plus sûre

Flamands roses, Volcan Putana, et moi...

Llamas cette fois, à l'approche du village de Machuca

Cahute du village (et panneau solaire : déformation professionnelle...)

Sur le chemin de retour, paysages magnifiques sur le Salar de Atacama, avant une arrivée à nos hôtels respectifs vers 12h30. Je passe alors avec Cototo voir son voisin d'en face qui organise des balades à cheval (señor Sixto Layana, Caracoles 101, Tel: 0-844-12599). Je réserver une balade de 3h, de 17h à 20h. Très belle ballade ! Le patron était déjà bien bourré vers 15h et j'espérais fortement que ce ne fut pas mon guide. Heureusement non, ce fut Eduardo, type charmant qui m'a quizzé tout le chemin sur les arbres, fruits, volcans et autres sommets de la région ! Mon dieu, mais quelle mémoire de m...e !!! On a galopé un peu, vraiment trop bon, et marché le reste du temps le long des différentes circonscriptions qui forment San Pedro, puis le long de la Cordillera del Sal, la Valle de los Dinosaurios et puis les dunes de sable. Les couleurs du Licancabur, le volcan dominant San Pedro, étaient vraiment magnifiques mais hélas, l'appareil photo n'égale pas l'oeil humain...

Sur le chemin de retour vers San Pedro

Ballade à cheval sur fond de Cordillera del Sal (aussi nommée Vallée des Dinosaures) et de Licancabur

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