Réveil en plein rêve à 4h du mat', à deux doigts dans mon rêve d'éteindre l'alarme ! Derniers préparatifs, frugal petit-déjeuner interrompu par l'appel automatique "votre taxi est arrivé"... Passage par la bibliothèque rendre un livre et un DVD (Mad Max vu la veille pour la première fois !) puis à un guichet automatique pour sortir la monnaie pour le taxi.
Arrivée à l'aéroport peu avant 5h. Une longue queue et une plus courte pour les tickets électroniques. Je tombe au passage sur mon ancien boss de Lorax (mon premier job au Canada il y a 10 ans), David, venu accompagner sa femme Maria Gracia (chilienne) qui part aussi pour le Chili ! Après les bonjours/bisous d'usage, je les laisse donc pour m'engager dans la file "électronique" mais arrivée au guichet (rapidement,) je me fais rejetée pour cause de passeport français (çàd non canadien ou US !) La poisse ! Retour à la file d'origine donc, un peu plus longue mais j'arrive quand même au guichet, enregistrement ok. Deuxième étape : douanes US (à l'aéroport de Vancouver, c'est au départ.) Dirigée vers la file "passeports étrangers" (encore !), j'attends encore de longues minutes, m'amuse encore au guichet grâce aux joies de "mais vous n'avez pas besoin de visa" moi: "mais si car mon passeport n'est pas "machine readable", ah oui, vous avez raison, on recommence"... !!! De là, direction sécurité. Au passage, on m'arrête pour ma pomme, je passe dans une autre file, monte ma pomme Fuji à un agent qui me demande si elle est de BC (Colombie Britannique) ou des US. Je réponds que sans doute de BC mais n'ayant plus d'étiquette et sous le doute, il me la prend... (J'en garde une deuxième cachée !) Je lui demande en riant si je peux en mordre un bout mais il me dit que non ! Ah la la, si je l'avais bouffée avant de prendre la file, ça aurait été pareil... Enfin, je "smuggle" tout de même ma Golden et mon sandwich, ni vu ni connu !
Retour dans la file sécurité, après avoir déposé mon sac à dos sur la tapis. Longue, très longue file (à ce moment, il est déjà 6h10 !) J'essaie de ne pas m'impatienter et de ne pas imaginer un "jamais 2 sans 3" à la sécurité. En chaussettes, je passe sans biper, récupère mon sac (pomme et sandwich inclus !) et COURS, COURS, arrivant au son de mon nom au dernier appel ! Dernière montée à bord, toute essoufflée (des années de pratique sportive, ouais... que dalle !) Je m'assoie et souffle.
Première étape : accomplie !
Voyage de 2h30 (vents favorables) avec un soleil levant sur la gauche de l'avion tout le trajet. Quelques bonnes turbulences, heureusement rapides et on atterrit sous le soleil à LA entre désert d'un côté et océan de l'autre.
À la sortie de l'avion, pas de panneaux des départs, pas d'indications. Une employée à un guichet (pas le sourire facile) m'indique qu'il faut que je sorte du bâtiment. Dehors, pas d'indication, je me fie donc à mon instinct et me dirige vers les départs. Je trouve LAN, m'enregistre à nouveau (meilleur siège : de hublot au fond de l'avion, je passe à couloir en sortie d'urgence ! Tout de même mieux pour un voyage de 14h ! Je me trouve un petit banc sympa, réarrange mon sac, déguste ma Golden illégalement introduite sur le sol sacro-saint américain (nananainanère !) et écris ces mots.
Levée de mon siège, je me dirige tranquillement vers ma porte d'embarquement. Passage sécurité de nouveau, sans problémo, comme une cuillère de yaourt, euh non, comme un coup de cuiller à pot (mais d'où viennent ces expressions, je me le demande.) Arrivée à ma porte d'embarquement, je m'assois, me détend, écoute un peu de musique puis me retourne vers le panneau d'annonce : vol LAN 610 ok, départ prévu 12h30 ok, en codeshare avec partenaire machin ok, à destination de... LIMA ????? Oh les salaups, ils avaient une escale prévue à Lima, Pérou et ne m'en ont jamais avertie... à aucun moment... pas à la réservation en ligne, pas à l'enregistrement à YVR ni à nouveau à LAX. Incroyable... Je sais bien que ça ne change pas vraiment grand chose mais j'aurais pu me préparer psychologiquement, apporter différents trucs pour me distraire, je ne sais pas moi... M'enfin... Je me calme (!), en profite pour prendre une photo de l'appareil avec les belles montagnes los angelessiennes dans le fond, et attends mon vol...
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Le vol de 7h50 pour Lima se passe bien, mis à part l'HORRIBLE manque de films : écran cassé (quand on a la poisse, c'est jusqu'au bout !) Je tente donc de lire (bouquin terminé), bosse un peu (pas beaucoup, je rassure), écoute ma musique, somnole à droite à gauche, et mange... Thank God pour les interruptions gastronomiques ! Bref, arrivée à Lima, j'étais déjà à bout de patience mais v'là t'y pas qu'on finit par attendre pas loin de 2h avant de repartir. Heure locale, 3h du matin, un bonheur pour le corps. À la fin, j'ai cru exploser. Ce n'est pas que je sois claustro ou hyper active (non, non) mais quand même un peu, j'ai tendance à péter les plombs si je suis coincée sans pouvoir bouger, sans rien à faire (marre de lire, pas de films, sans arriver à dormir.) Bref, juste quand je commençais à essayer de méditer pour calmer mon impatience (sans trop de succès...), le départ a enfin été annoncé. Maintenant dans les airs, le long de la côte péru-chilienne... Encore 3h de vol...
J'ai dû réussir à dormir un peu ou bien les boules Quiès ont tellement bien fonctionner que j'ai raté le coche et dû rattraper mon p'tit déj au vol. Au visage de l'agente de bord, j'ai bien cru qu'elle allait refuser. Je dirai bien une chose en tout cas sur l'équipage de bord de LAN. Ils ne sont pas, mais alors pas du tout sympathiques, ni serviables. Visages fermés, toujours l'air de les déranger, incroyable, je n'avais pas vu ça depuis... ben, je ne sais pas mais bien longtemps. Ah! À quand Singapore Airlines...
Le ciel est encore d'encre dehors, seule la lune se découpe (dernier petit quartier illuminé mais on voit son contour) + une étoile brillante sur sa gauche (hémisphère Sud, il faudra que je me renseigne... Mince ! j'ai oublié mon atlas du ciel, quelle gourde, surtout que le désert de l'Atacama est réputé pour ça et que je comptais bien me faire une soirée à la fraîche... Bon ben, il faudra que je joigne un groupe. Il parait qu'il y a un français installé près de San Pedro qui a la tête dans les étoiles...
Minuit 20 (heure canadienne), 5h20 du matin à destination...