Ma première semaine



Waoh, une seule semaine vient de passer et j’ai déjà tant de choses à raconter !

Mais commençons par le commencement et le parcours du combattant à l’aéroport…

Panique à l’aéroport

Vendredi 7 janvier, réveil à 6h du matin. Douche rapide, pas de petit-déjeuner. On part direct de chez Marc avec Flo. Je n’avais bien sûr pas pu peser mes valises avant de partir, car vous vous doutez qu’elles étaient plutôt lourdes. Résultat, arrivés à l’aéroport, je me présente au comptoir d’enregistrement avec une valise, une cantine métallique pour la soute, une valisette et un sac à dos que je comptais prendre avec moi en cabine. Je savais que j’avais le droit à 2 fois 32 kg, et un bagage de cabine de moins de 10kg. J’espérais faire passer le sac à dos discretos.

Bref, je me retrouve devant une nana de Lufthansa, pas super sympa, qui m’annonce que ma valise fait 28kg mais la cantine 50kg ! ! ! On ne parle même pas des bagages cabine tellement je suis déjà dans la mouise. En effet, moyennant une taxe (100 euros quand même !), on peut laisser passer plus de 32kg mais en aucun cas plus de 45kg.

Je me retrouve donc avec Marc et Flo à devoir virer près de 10kg de ma cantine. Passent à la trappe dictionnaires (pour pouvoir faire des traductions), quelques pompes (dont mes chaussures de randonnée, alors que… mais vous verrez plus tard au prochain paragraphe) et autres menus objets. Après moult allers et venues et transvasage d’une valise à une autre, je me retrouve heureusement devant une nana plus sympa qui accepte de me prendre 3 bagages en soute, sans me demander de supplément, et qui laisse quand même passer 70kg au lieu des 64 admissibles ! Valise, cantine et valisette partent donc en direction de la soute, et je reste avec mon petit sac à dos. Encore maintenant, je ne sais pas comment on a fait…

Après ces émotions (j’avais vraiment les boules que mes bagages ne passent pas), direction petit-déjeuner. Rien pu avaler de mon côté mais j’ai eu pitié de Flo qui avait la dalle (je rigole, ma belle !) Derniers coups de fil, et j’abandonne mes amis pour m’engouffrer vers mon destin via ces horribles tubes à tapis bondissant de CDG1… Je dois bien sûr avouer que l’émotion était au rendez-vous, oui Simone, et que quelques larmes ont coulé…

Je me dirige toute émotionnée vers la salle d’embarquement pour m’envoler vers Francfort, et j’attends… j’attends… j’attends… j’attends… Et puis, j’attends… et j’attends encore. On arrive quand même à monter dans l’avion et là, on attend… et on attend… on attend encore. Au final, on décolle par je ne sais quel miracle plus d’une heure en retard. Avec l’attente, avait aussi commencé la frousse, sinon de rater l’avion pour Vancouver, mais aussi que mes bagages ne suivent pas… On finit par arriver à Francfort avec moins d’une demi-heure pour attraper l’avion. Coïncidence, le type à côté de moi dans l’avion pour Francfort se trouve prendre le même avion que moi (il étudie l’ingénierie à l’université de Victoria) On se met donc à courir tous les deux, on arrive à la porte d’embarquement, queue ! On montre nos cartes d’embarquement, on rentre dans l’aire d’attente et là, on attend… on attend… on attend encore ! Au bout d’un moment, on se dit qu’au moins, nos bagages auront eu le temps de suivre, mais on embarque quand même avec encore plus d’une heure de retard ! Voyage sans incident (mais putain, 9 heures c’est long !) et en arrivant à Vancouver, Surprise ! qui nous explique enfin la raison du retard du dernier avion.

Voyez-vous, l’hiver à Vancouver est plutôt pluvieux, très pluvieux même et même très, très pluvieux ! Mais bon, je connais, je m’y étais préparée et j’espérais quand même avec un peu d’idéalisme qu’il ferait beau à mon arrivée. J’aurais alors été direct à la plage pour voir la mer !

Eh bien, non, en fait quand on est arrivé à Vancouver, on a été accueilli par… la neige !


Vancouver sous la neige

Quelle surprise ! Il neige tellement rarement ici. Cette fois-ci, il neigeait depuis 2 jours, on avait bien 10cm de neige (on en a eu 50cm depuis !) et tout en était recouvert. C’était magnifique ! J’avoue que je préfère 100 fois la neige à la pluie, j’étais donc aux anges. Par contre, si vous avez tout bien lu jusqu’à présent, vous devez vous rappeler que mes chaussures de randonnée étaient restées avec Marc et Flo, à Paris ! Je me retrouve donc avec mes petits souliers noirs à gambader dans la neige !

Sortie de l’aéroport, je retrouve mon ami (français) Jean-Luc qui me dépose pour mon premier stop chez mon amie Alison. J’y arrive vers 15h30, un peu fatiguée mais heureuse. Petite installation, premières courses, petit dîner, premier épisode de la dernière saison de « Sex & the City » (une première pour moi) et je pars m’écrouler dans mon lit.

Premier réveil samedi matin à 4h30, j’en profite pour appeler mes parents et les rassurer. Je me recouche puis me relève pour aller bruncher chez mes amis Liet et Jean-Luc. Jean-Luc est donc français, Liet est hollandaise, ils se sont connus en Jordanie, ont vécu en Hollande, au Mexique où ils ont eu leur premier enfant Rafael, en France, en Indonésie où est née Leila leur fille, puis retour en France, passage par la Hollande avant de se diriger vers le Canada où ils habitent maintenant depuis près de 10 ans !

J’ai passé quasiment toute la journée avec eux, à manger, discuter, jouer dans la neige avec les enfants (adolescents maintenant !), etc…

Puis retour chez Alison, petite virée au cinéma du campus de UBC où j’avais l’habitude de bénévoler (j’ai même fait assistante projectionniste !) pour voir un film mémorable (Forgotten avec la pourtant sublime Julianne Moore).

Dimanche, j’ai un peu organisé ce qui allait être ma recherche de boulot pour la semaine à venir, je suis allée courir dans la forêt enneigé qui borde UBC près de la maison d’Alison et j’ai glandé.

Dimanche soir, Jean-Luc est revenu me chercher et je me suis installée chez eux.

Dodo.

Ça, c’est moi chez Jean-Luc et Liet, un des premiers soirs,
avec un petit verre de Porto en trop dans le nez !


Premier jour – Premier entretien !

Le networking ici, c’est pas de la gnognotte. À peine arrivée (en fait, Liet m’avait transmis l’info la veille de mon départ), je contacte cette personne de Douglas Collège qui me propose un entretien pour l’après-midi même. C’est pour servir « d’accompagnatrice » à des étudiants japonais qui viennent étudier l’anglais pendant un mois. L’accompagnatrice leur fait des workshops, les emmène visiter des attractions de la région, faire du sport, connaître la vie canadienne…

Je n’ai donc que quelques heures pour préparer un plan de workshop sur le thème des « fêtes canadiennes » (Halloween en l’occurrence) et une session de « warm-up » pour aider les étudiants à se connaître au début…

L’entretien durera près de deux heures, en compagnie d’un autre candidat, avec des questions que j’ai trouvées très intéressantes pour percer notre personnalité, savoir comment nous résoudrions des problèmes… La dernière question que j’ai eu était : « Un des étudiants développe un coup de foudre à votre égard, que faites-vous ? » ! ! ! ! En bref, le type ne m’a pas paru super à l’aise, j’ai eu l’impression de pas mal m’en tirer… Au final, j’ai dû apparaître top génial parce que j’ai eu la réponse le lendemain même, alors qu’on nous avait dit vers la fin de la semaine. La recruteuse a tout juste eu le temps d’appeler mes trois références (ça se fait beaucoup ici) et j’ai su le lendemain après-midi (mardi) que j’avais le job !

C’est du 35h par semaine pendant un mois, du 21 février au 18 mars, avec des horaires plutôt cool + des sorties avec les étudiants. J’étais méga contente d’avoir eu un premier truc si rapidement !


Première semaine bien remplie

J’ai continué à contacter des gens qu’on m’avait recommandé le lundi après-midi, puis été au volley (eh oui, on est passionné ou onne l’est pas !) J’ai ainsi revu deux anciens potes.

Le mardi, premiers rendez-vous avec les gens de mon network, mails envoyés, CVs améliorés…

Le mercredi, rencontre avec un genre d’ANPE locale, café avec une autre personne ressource, visite du consulat portugais et de quelques agences d’intérim (dont une qui aurait un job temporaire à me proposer, j’y suis retournée le vendredi) puis session d’information pour distribuer des présentoirs en carton avec prospectus pour le « Week-end to end breast cancer ». Tu te tapes 23514354354 magasins, banques, restos, … pour déposer tes présentoirs et tu es payée au nombre de présentoirs… Petit boulot pour mes week-ends et mes matins !

Jeudi, thé, déjeuner et café avec trois autres personnes ressources (merci Laura pour deux d’entre elles) puis pizza faite maison chez Alison et retour à UBC pour (re)voir « Taxi Driver » Mon Dieu, ce que Jodie Foster et Robert de Niro étaient jeunes ! ! !

Vendredi, je retourne à l'agence d'intérim pour un entretien d'au moins 1h30 (ils ne font pas les choses à moitié ici !) et je décroche mon deuxième (mais premier dans le temps !) job. Ce ne sera pas passionnant : call centre de 12h30 à 20h du dimanche au jeudi, pour un centre de reconnexion téléphonique pour la Nouvelle-Zélande. Mais l'important, c'est de bosser et de me faire des sous.

En sortant de là, je passe au consulat pour m'immatriculer, prendre des infos... Je rentre à pied en passant sur le pont Burrard et je me paie le luxe de passer par le bord de mer. Et bien là, mes amis, visualisez une mer magnifique reflétant un ciel bleu sans nuage, bordée d'une plage blanche de neige, avec en arrière-plan des montagnes superbes coiffées de blanc elles aussi, le tout baigné d'un soleil tellement éclatant qu'il en est éblouissant... et vous comprendrez pourquoi j'aime cette ville !

CV et compagnie jusqu'au soir, avant de rejoindre mes potes au volley (eh oui, lundi à Dunbar et vendredi à Kits !)

Samedi, ah samedi ! Je suis allée skier ! C'était super ! ! Il n'a pas fait aussi beau que je l'espérais, et surtout que le vendredi mais c'était tout de même super agréable de skier sur les pistes avec ces vues de Vancouver... Je vous laisse apprécier...

La lumière n'est pas fabuleuse mais quelle vue...
Je terminai ensuite la journée par un tour au ciné : "Lemony Snicket's A series of Unfortunate Events", ou "Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" en version française. Pas mal, avec un Jim Carrey toujours aussi survolté !

Finalement dimanche, avec croissants au petit-déjeuner ! "Meet the Fockers" au cinéma et cookies noisette chocolat chez Alison...


Ainsi, se termine ma première semaine à Vancouver.


Mes impressions

Je voulais tout de même terminer ce blog de ma première semaine par les impressions qui traduisent le mieux les raisons pour lesquelles j'ai voulu revenir à Vancouver.

Cela va :
- des gens croisés dans la rue qui vous disent "hello!" (forcément, avec 1 million d'habitants à Vancouver au lieu des 10 millions parisiens, ça change les rapports humains)...
- aux gens qui disent "thank you" au conducteur en descendant du bus...
- aux voitures qui s'arrêtent toujours pour laisser passer les piétons, même à des moments où la parisienne que je suis encore n'y croirait même pas...
- à la possibilité de partir faire du ski avec moins d'une heure de route, en décidant du jour au lendemain...


A suivre...


(dimanche 16 janvier 2005 vers 23h)



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